Cartographie 2015

Une première cartographie Carta été réalisée en juillet 2015 et elle a été présentée pendant le séminaire international organisé par le CFPCI sur «  PCI et numérique : transmission, participation, enjeux ». Dans cette cartographie, nous avons sélectionné un corpus de 255 sites web.

Réseau d’acteurs du PCI en France. Crawl de juillet 2015. Algorithme : Force Atlas 2. La taille des nœuds est proportionnelle au degré entrant des sites. Les points bleus représentent les institutions, les points verts les associations, et les rouges les individus et groupes.

Cette visualisation (Figure 1) met en avant quatre groupes d’acteurs.

1) Organismes nationaux. Le premier de ces groupes, au centre du graphe, est composé des institutions centrales et des associations en charge du PCI. Ce type de représentation permet de montrer que l’action du ministère de la Culture et de la Communication ne provient pas seulement de celle d’un acteur unique mais résulte plutôt de la synergie de plusieurs structures aux fonctions bien définies. C’est notamment le cas du Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique rattaché au ministère (« missionethnologie »), qui coordonne l’ensemble des initiatives nationales en matière de PCI, du Comité du PCI, un organe consultatif qui émet des avis en matière de PCI, et enfin surtout le Centre français du PCI (« CFPCI ») et la Maison des cultures du monde (MCM).

2) Recherche et valorisation. On observe sur la droite du graphe un cluster très dense, constitué principalement par des établissements de recherche comme Gallica (portail de ressources de la BNF), le musée du Quai Branly, le MuCEM, quelques centres universitaires, ainsi que les sites web de quelques revues spécialisées et de certains projets thématiques. En majorité dans ce cluster, on trouve des institutions nationales étroitement liées entre elles et toutes reliées à l’administration centrale. On n’observe toutefois aucune relation directe avec des producteurs de patrimoine ou à d’autres acteurs liés à des pratiques patrimoniales spécifiques.

3) Acteurs de terrain. Le troisième groupe est constitué par les acteurs de terrain. On remarque tout de suite la présence de structures dont le but est d’archiver et de mettre en valeur le patrimoine culturel. Si l’on considère par exemple les archives sonores de la MMSH (« phonothèque »), de DASTUM, une association de sauvegarde du patrimoine oral de Bretagne, et de la Fédération des associations de musiques et danses traditionnelles (FAMDT), on voit bien que ce type d’acteurs se pose comme le garant du lien entre les organes administratifs et les entités de recherche d’une part, et les acteurs de terrains (associations et individus) dispersés sur l’ensemble du territoire, d’autre part.

4) Candidatures. Enfin, tout en haut du graphe, on distingue un quatrième groupe, représentant les liens observés entre acteurs associés à la liste de l’Unesco ou à l’inventaire national. Parmi les acteurs de ce groupe, on retrouve certains éléments déjà inscrits sur la liste de l’Unesco, tels que l’équitation ou le compagnonnage. D’autres font référence à des candidatures en cours d’examen, comme les parfums de Grasse. On trouve enfin dans ce groupe quelques acteurs très actifs dans la constitution d’un inventaire national, comme par exemple le Parc naturel régional des Vosges du Nord.